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Thunderbolts* – Une belle conclusion pour la phase 5 du MCU ?

Thunderbolts* est enfin là depuis le 4 Mai dans les salles. Alors que Marvel Studios peine à retrouver son souffle, ce nouveau film vient conclure une phase 5 en demi-teinte et dans la continuité de la phase 4. 

L’attente autour de ce projet n’a pas été très grande. Et cela se comprend en regardant en quoi consiste ce film sur le papier. Un récit avec une équipe constituée d’antagonistes oubliés des films et séries précédents n’ayant pas toujours fonctionné. Une Suicide Squad à la sauce Marvel Studio, c’est souvent ainsi que les Thunderbolts* sont présentés et résumés. 

Mais est ce que le film malgré tout est-il bon, réussi t-il donc à nous faire oublier la déception qu’a été Captain America Brave New World ?

Un ton plus mature et introspectif 

Thunderbolts* se distingue du reste du MCU par les thématiques qu’il aborde. 

Il est sujet dans le film de dépression, de solitude, du vide intérieur ressenti et des traumatismes du passé. 

Une approche donc bien plus psychologique et qui aborde cela toujours avec justesse. 

Les scènes intimistes réussissent à nous faire ressentir les émotions de chaque personnage comme si on était plongés dans leur psychée. 

Toutefois, le film ne bascule pas non plus dans le film d’auteur et reste un blockbuster Marvel. 

Mais le film trouve un parfait équilibre et ne se trouve jamais sans savoir sur quel pied danser. 

Les Thunderbolts* – Une équipe dysfonctionnelle mais attachante

Le concept de départ n’est pas inconnu : réunir des « losers » pour former une équipe.

Cela rappelle forcément Les Gardiens de la Galaxie. 

Mais ici la différence se fait par le fait que les personnages se réunissent par leur solitude et leur traumas. 

Leur interactions sont réussies, les désaccords, les tensions sont crédibles. 

Et c’est très agréable de les suivre et de les voir faire équipe malgré leur discorde et les personnages sont touchants.  

Le film se concentre principalement sur le développement de Yelena et Bob/Sentry. L’écriture des deux personnages est réussie et représente une des grandes forces du film. 

Il est juste dommage de ne pas avoir eu plus de moments dédiés à John Walker et au Red Guardian. Ce sont des personnages aussi très intéressants mais rapidement mis au second plan après la première moitié du film. 

Mention spéciale à Florence Pugh qui porte littéralement le film.

L’actrice nous offre une prestation complète et sincère. 

Un rythme étrange, mais qui tient jusqu’au bout

Le rythme de Thunderbolts* ne pose pas de problème en soi, on ne s’ennuie jamais.

Mais il adopte une structure assez déconcertante. 

Les 15 à 20 premières minutes sont particulièrement chargées : mission à Kuala Lumpur, scène de  retrouvailles pour Yelena, apparition de Valentina dans un contexte judiciaire.

Le film enchaîne les lieux et les personnages à grande vitesse, comme pour poser toutes ses intrigues et se centrer sur ce qu’il souhaite raconter.

Puis, sans transition abrupte mais avec un changement de ton évident, le récit se stabilise dans le désert, où se déroule une grande partie de l’intrigue. 

Curieusement, c’est dans cet environnement unique que le film devient le plus riche en événements et en développement de personnages, tout en ralentissant visuellement.

Thunderbolts* aurait mérité quelques minutes de plus pour davantage développer certains personnages et pour poser ses bases plus posément. 

Un enchaînement assez en dents de scie qui peut déranger certains, mais qui a le mérite de ne jamais laisser place à l’ennui.

Thunderbolts* – Un film plus inspiré visuellement

La photographie 

Thunderbolts* fait l’effort de nous proposer une photographie plus recherchée que dans la plupart des films du MCU.  C’est le point le plus évident qui revient en sortant de la salle. 

Ici la lumière blanche plate et sans personnalité se fait plutôt discrète et on ressent une volonté de créer plusieurs atmosphères visuelles avec les couleurs qui varient en fonction de l’environnement. 

Quelque chose qui peut paraître bateau dit ainsi mais qui témoigne d’un manque artistique cruel dans les productions de Marvel Studios. 

Mise en Scène

Le film surprend aussi dans l’exploitation des environnements et décors qui servent le propos du film. 

Que ce soit le saut de Yelena du haut d’un gratte ciel, le désert écrasant ou bien la verticalité et la foule de New-York, chaque lieu est un reflet de l’état mental des personnages. 

Un élément de mise en scène qui offre une ambiance unique à ce film et intelligemment utilisé. 

Pour ce qui est de l’action, elle est présente mais est mise au second plan. 

Toutefois les scènes sont bien filmées et efficaces et avec de bonnes idées à certains moments comme un combat filmé en plan zénithal ne laissant que les ombres des personnages. 

Cependant bien qu’il y ai de bonnes idées, on regrette qu’elles ne soient pas plus exploitées durant tout le film. 

Thunderbolts* se place ainsi dans la lignée de Eternals et Shang-Chi des films. 

Une accessibilité limitée au grand public

Comme souvent dans le MCU post-Endgame, Thunderbolts nécessite d’avoir vu plusieurs autres productions pour vraiment saisir les enjeux et les personnages.

Au minimum : Black Widow, Ant-Man et la Guêpe, Falcon and the Winter Soldier.

Un spectateur lambda risque donc de passer à côté de beaucoup d’éléments et de se demander qui sont ces personnages.  

C’est une des grandes faiblesses de Marvel aujourd’hui : l’interconnexion devient un obstacle plutôt qu’un bonus.

Scène post-générique – Un teaser qui se transforme en spoiler

Petit avertissement (sans spoiler) : la deuxième scène post-générique semble teaser lourdement les 4 Fantastiques.
Elle pourrait même spoiler une partie du prochain film.
Libre à vous de rester… ou pas.

Thunderbolts* – un film imparfait, mais rafraîchissant

Thunderbolts* est un bon film. 

Il ne s’agit pas du film qui va redémarrer la machine pour Marvel Studios.

Mais il a le mérite de nous proposer un bon divertissement avec de bonnes idées de mises en scène et des thématiques jusqu’alors ici jamais abordées dans le MCU. 

Le tout est accompagné d’une vraie sincérité dans ce qu’il raconte.

On regrettera quelques idées visuelles pas suffisamment exploitées et quelques personnages qui manquent de développement. 

En choisissant de privilégier une histoire et un scénario cohérent (et non pas des caméos à tout va).

Thunderbolts* offre un vent de fraîcheur discret mais bienvenu, qui rappelle qu’un film Marvel peut encore surprendre.

Le film ne corrige pas tous les travers du MCU de ces dernières année. Mais il nous fait au moins oublier, le temps d’une séance, les déceptions de la Phase 5.
Et c’est déjà beaucoup.

Et vous, qu’avez-vous pensé de Thunderbolts* ?

Avez-vous apprécié son approche plus psychologique, ou auriez-vous préféré un final plus explosif pour conclure la Phase 5 ?

Partagez vos avis, vos ressentis dans l’espace commentaire ! 🙂

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