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Superman – l’Humanité avec une cape rouge

Avec ce nouveau Superman, James Gunn livre sa première pierre à l’édifice de ce nouvel univers étendu qui fait suite à l’annonce de la création du DCU. 

Après plusieurs mois d’attente, une question revient toujours quant à ce reboot : Était-ce une bonne idée de relancer l’Homme d’Acier aussitôt ? 

Sans être totalement limpide, la réponse se penche plutôt vers un « oui » sincère.

Le film n’a, à aucun moment, la prétention de révolutionner le genre, ni de surpasser les précédentes itérations du personnage. 

Il cherche autre chose : reconnecter Superman avec les spectateurs. 

Et, malgré quelques maladresses, il y parvient plutôt bien.

Un Superman très « comic-book » et très humain

Dès les premières scènes,  l’intention est claire : Superman sera un film marqué par son ADN de bande dessinée. 

Les couleurs, les costumes, les personnages, le rythme, tout transpire l’amour des comics old school, plus particulièrement ceux du silver age. 

Le film assume complètement cette direction, peut-être trop pour certains. 

Avec James Gunn, l’humour est évidemment présent. Bien qu’assez bien dosé dans l’ensemble, l’humour peut paraître trop insistant sur quelques scènes, notamment avec Krypto, le chien de Superman, qui assure le rôle de comic relief principal. 

Il fera sourire ou soupirer, selon les sensibilités de chacun.

Mais là où le film est très réussi, c’est dans le traitement de Clark Kent / Superman. Attachant, naïf, parfois maladroit, mais toujours sincère, ce Superman-là est résolument humain là où le reste du monde ne le voit pas forcément ainsi. 

On sent que James Gunn cherche à le désacraliser sans pour autant le ridiculiser ou lui donner ce côté “looser” comme on a l’habitude de voir dans ses autres films. 

Il n’est plus une figure christique comme dans Man of Steel, mais un homme qui doit prouver au monde qu’il est profondément humain et pas plus différent que les autres en dehors de ses origines et de ses pouvoirs. 

Superman – Un récit aux thématiques audacieuses

Ce qui surprend en voyant le film, c’est que Superman ose aller sur des terrains sensibles. L’intervention de l’homme d’acier dans des conflits géopolitiques internationaux, le message pro-immigration, ou encore un parallèle discret mais assumé avec le conflit israélo-palestinien, donnent au film une profondeur inattendue. 

Le tout est traité de manière accessible, parfois un peu trop pédagogique, mais avec une honnêteté qui force le respect.

Pour une production hollywoodienne de cette ampleur, faire passer des messages aussi clairs sur des sujets aussi sensibles, c’est déjà une forme de courage.

James Gunn : une patte reconnaissable, mais…

Côté mise en scène, James Gunn déploie ses habituels plans séquences en 360°, ses envolées musicales et son sens du montage rythmique. 

De plus, le film fait le choix esthétique d’utiliser des plans en grand angle pour certaines séquences, notamment les envolées de Superman, avec des cadrages soigneusement pensés pour renforcer l’atmosphère de chaque scène.

Dans son ensemble, Superman est visuellement très efficace et beau, il n’y a pas de moments ou l’on plisse les yeux à cause de fx ratées. 

Cependant, certains peuvent reprocher un manque de  moments d’iconisation forts

Pas de grand envol à la Zack Snyder, ni de scène gravée dans la rétine. 

Cela semble assumé, compte tenu de l’approche plus humaine et modeste du personnage, mais une ou deux scènes d’iconisation en plus n’auraient pas été de trop.

Un Superman destiné aux plus jeunes

Superman cible clairement le jeune public

Et ce n’est pas un problème en soi. 

Ce reboot est une porte d’entrée idéale pour les nouvelles générations et les personnes pour qui, l’univers de l’Homme d’acier n’est pas familier. 

Le film prend le temps d’expliquer ses enjeux, ses personnages et ses messages. 

Mais pour des spectateurs plus aguerris, cette approche « assistée » peut frustrer : l’absence de sous-texte ou de subtilité limite l’ampleur émotionnelle de certains dialogues ou jeux d’acteurs. 

Un casting convaincant

Au casting, Nicholas Hoult qui pouvait susciter quelques interrogations est l’une des grandes surprises du film. 

L’acteur incarne un Lex Luthor très convaincant, intelligent, glacial et mégalo, le tout sans jamais trop forcer le trait. 

Le reste de la distribution fait le job, avec une mention spéciale à Rachel Brosnahan qui incarne Lois Lane à la perfection.

David Corenswet joue un Superman très humain, sincère et attachant. 

Le rôle de l’Homme d’Acier est entre de bonnes mains pour les prochaines années

Le reste du casting est tout aussi réussi, une des grandes forces du film. 

Une aventure à taille humaine

Si le film est agréable à suivre grâce à la simplicité de son scénario et d’un bon rythme, il manque cependant parfois d’enjeux forts. 

Les enjeux et le danger peinent à se faire ressentir tant certains personnages ne sont jamais réellement menacés. 

Cela n’empêche pas le film d’avoir des moments poignants ou inspirants.

Mais trop souvent, l’humour désamorce ces moments de tensions ; ce qui réduit l’impact de certaines scènes.

Superman – La renaissance de DC au cinéma

Ce Superman version James Gunn est une belle rampe de lancement pour le DCU. 

Touchant, accessible, audacieux par moments et doté de messages forts, il réussit son pari principal : réhumaniser Superman pour une nouvelle génération et lancer officiellement le DCU. 

C’est loin d’être le plus spectaculaire des Superman, ni le plus intense, mais c’est l’un des plus sincères.

Il apporte ce qu’il faut de fraîcheur, de bienveillance et de clarté dans un genre qui cherche un second souffle.

Cette publication a un commentaire

  1. Fifi

    Je n’ai qu’une chose à dire: Superman il est suppeeerr maannn !!

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